Lundi 22 Décembre 1997
 
   
 
   
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Désarroi de l'éducation nationale

.L'ÉDUCATION Nationale vient de vivre des instants particulièrement pénibles dans la crise des mentalités qui vient de secouer le monde civilisé.

C'est un véritable bras de fer qui s'est joué entre les différentes parties concernées, à savoir le ministère de l'Éducation nationale et les syndicats d'enseignants, puis les professeurs des cycles primaire et secondaire, avec les groupes de parents d'élèves et enfin, avec le monde scolariser.

   
La tendance semble se stabiliser peu à peu dans le paysage scolaire français. La fréquentation des établissements a retrouvé aujourd'hui des allures normales sur les bancs de classe, mais l'histoire ne semble pas camper sur ce climat.

Les deux principales fédération syndicales d'enseignants, la F.E.N. et la F.S.U. ont vivement réagi ce matin contre l'inefficacité des mesures proposées par le gouvernement.

 
 
- Le Mensonge n'est pas conforme avec la morale civique
 
Les syndicats sont unanimes sur ce point et se sont même montrés plus acides. Monique Vuaillatte, secrétaire générale du S.N.E.S. a déclaré: "Le mensonge, même pratiqué par des représentants de l'état n'a jamais fait une politique et n'est pas conforme à la morale civique que l'on peut attendre d'un ministère de l'Éducation National."
Les syndicats reprochent notamment au ministre l'absence de directives claires pendant les événements majeurs de la semaine dernière.
A noter que des réactions semblables ont été signalées dans la Communauté Européenne, des menaces de grève ont même été déposées en Allemagne où les syndicats fustigent sévèrement "la totale déroute du gouvernement fédéral devant les événements de mauvaise augure des jours derniers."
La semaine noire a provoqué dans les rangs de l'Éducation Nationale un taux anormal d'interruptions de travail (41,7), accompagnées logiquement par une fréquentation des cours, des plus fantaisistes de la part du monde scolaire, cycle supérieur inclus.
Les cycles primaires sont été littéralement pris d'assaut par des "bancs" de parents d'élèves à la sortie des classes.
 
 
Tous voulaient rencontrer les enseignants pour discuter de la nature des cours face à l'actualité, craignant peut-être que leurs enfants apprennent là-bas que le Père Noël n'existe pas: Ils exigeaient des garanties de la part des professeurs et directeurs d'établissement.
Ces derniers, gênés, tentaient de leurs expliquer calmement qu'ils avaient un programme à respecter et des directives ministérielles.
Un bon nombre d'enseignants impute aux parents affolés, le fort taux de baisse de fréquentation des cours, essentiellement dans les cycles primaires.

Pour les lycées et le cycle supérieur, ce sont les professeurs qui ont été touchés par l'absentéisme. 40% des cours n'étant pas assurés, les étudiants, se sentant en prévacances, ont eux aussi déserté les facultés, bien que la tendance n'était pas à la joie hors des cours. Cependant le personnel remobilisé table sur une rapide reprise des programmes, peu de temps avant les vacances de Noël, et pense surtout à la rentrée escortée par l'habituel cortège d'examens, contrôles, partiels qui démarrent la nouvelle année.

 

 
 
 
   
   
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 
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